
Il y a des jours où l’on n’écrit pas. Le dernier projet est parti, envoyé, on évite d’y penser. Au fil des mois, il était devenu la cabane. Construite branche après branche, brindille après brindille, rafistolée mille fois. Et, à la fin, quand elle était devenue bien à mon goût, bien habitable, je passais chaque jour des heures au chaud à l’intérieur, heureuse comme un gamin qui s’est bricolé un palais sur-mesure au fond des bois. Et j’ai déménagé. Fini. Plus de cabane. Il faut déménager pour que d’autres que nous la testent, vérifient la solidité des branches, profitent à leur tour de l’abri et de la lumière particulière qui filtre à l’intérieur… Surtout, il faut déménager pour que le besoin de cabane nous pousse à construire une autre cabane.