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Hivernage

Quel est ce besoin soudain de canapé douillet, de silence, de couvertures enroulées jusqu’au cou, de solitude moelleuse au milieu des chats et des bouquins, cette flemmite aigüe à l’idée de devoir mettre le nez dehors, autrement que poussée par la faim (ou le besoin de gagner ma vie, ce qui revient à peu près au même) ?… Non mais vous avez vu le temps qu’il fait ???… Qui sont ces auteurs téméraires qui arpentent les salons, la sociabilité en bandoulière, semblables à des Robocop de l’hiver? Moi, à l’heure qu’il est, je me réchauffe non loin d’un radiateur, je ne suis plus sûre de rien. Chez les renards, je crois qu’on appelle ce repli saisonnier l’hivernage (à ne pas confondre avec l’hibernation – spécialité des tortues et des marmottes, qui, elles, poussent le vice jusqu’à jeûner et faire chuter leur température corporelle – Dieu m’en préserve). On va donc dire que je m’identifie au plus poilu des personnages de mon dernier bouquin. Et en attendant de sortir du terrier, je ne peux que vous recommander cette sympathique chronique :

http://ya-dla-joie.over-blog.com/2020/01/le-secret-du-renard-renaud-et-fanelli.html

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Montbrison Story

Ce matin à huit heures, en sortant de l’hôtel, j’ai sauté dans la voiture de la bénévole qui devait m’accompagner à l’école avant de réaliser, au sommet d’une route de montagne, qu’elle ne s’appelait pas Liliane et que je ne m’appelais pas Judith et que je m’étais trompée d’accompagnatrice. Il y a eu un échange d’autrices en contrebande sur un parking. Ce matin à neuf heures, il y a eu des CP, CE1 et CE2 surinspirés qui ont essayé de me faire gober des mensonges éhontés pour tester leurs talents de futurs romanciers (j’avoue, c’est moi qui avais commencé).

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Au revoir, Brive !

Eh oui, il y avait autant de monde que ça ! Bon, je mentirais en disant qu’ils ont tous acheté “le Secret du renard” (certains ont préféré s’offrir le dernier opus de François Baroin – je ne juge pas), mais c’était bien. Des rencontres de lecteurs, de collègues auteurs adorables, des rencontres dans des classes au taquet, des discussions à n’en plus finir le soir dans les cafés… Je rentre heureuse et lessivée.

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Entre-deux (de la vie des constructeurs de cabanes)

Il y a des jours où l’on n’écrit pas. Le dernier projet est parti, envoyé, on évite d’y penser. Au fil des mois, il était devenu la cabane. Construite branche après branche, brindille après brindille, rafistolée mille fois. Et, à la fin, quand elle était devenue bien à mon goût, bien habitable, je passais chaque jour des heures au chaud à l’intérieur, heureuse comme un gamin qui s’est bricolé un palais sur-mesure au fond des bois. Et j’ai déménagé. Fini. Plus de cabane. Il faut déménager pour que d’autres que nous la testent, vérifient la solidité des branches, profitent à leur tour de l’abri et de la lumière particulière qui filtre à l’intérieur… Surtout, il faut déménager pour que le besoin de cabane nous pousse à construire une autre cabane.

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Des montagnes et des livres

Il y a des maisons où l’on a envie de lire tous les livres, d’écouter tous les CD, de s’attarder dans les canapés. J’ai été accueillie par une maison comme ça cet été. Une maison cocon. La terrasse donnait sur les montagnes bleues du Morgon, elle avait une table, un barbecue et un hamac d’où l’on pouvait regarder des types en parapente se prendre pour des oiseaux en faisant des vols planés au-dessus des sommets. Et donc, cette semaine-là, on s’est promené dans la montagne, on a nagé dans l’eau du lac, et j’ai lu…

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