Parmi les travaux marquants de cette année, il y a eu… cet atelier d’écriture avec les ados de la communauté rom du collège Césaria-Evora à Montreuil, sur une initiative d’Aide et Action et de l’Ecole Enchantiée. La consigne était d’écrire collectivement une nouvelle sur le thème “Un rêve pour demain”. Voici l’histoire que les jeunes ont inventée. Bonne lecture 🙂
Sculpture en grillage de Daniela Capaccioli au parc floral de Paris.
★ L’autre jour avait lieu la dernière séance de mon cycle d’ateliers montreuillois. Depuis trois mois, mes semaines sont rythmées par ces séances du mercredi soir, avec MES adultes. Aller chercher à la bibli le livre qui va bien, la proposition qui pourrait les inspirer. Imaginer comment chacun réagira. Ne pas me lasser de les voir revenir de leur plein gré, après des journées de travail souvent épuisantes, juste pour le plaisir d’écrire ensemble. Etre surprise, parfois impressionnée, par ces textes surgis en si peu de temps. Des liens délicats se sont noués. On a ri souvent. On n’a jamais pleuré, mais il est arrivé que la gorge soit serrée. Comme le dit Y, l’un des participants, “je crois qu’on s’est tous tiré vers le haut”. Je le crois aussi. Ils m’ont offert une bouteille de Saint-Amour que je boirai à leur santé. Ils vont me manquer.
★ Vendredi dernier j’avais rendez-vous avec trois classes de sixième d’un collège du 9-5. J’y suis allée nerveuse et fatiguée. J’avais oublié comme une rencontre scolaire, quand elle est heureusement préparée, vous rebooste pour la journée. On reçoit de l’énergie à la pelle. Les enfants ce matin-là se sont, entre autres, livrés à une exégèse des noms de mes personnages qui m’a impressionnée (Mais oui !!! Je n’y avais même pas pensé !) La finesse de leur lecture par moments m’a bluffée. Mais rassurez-vous, il ne jouaient pas tous à Roland Barthes. L’un d’eux a tenu à savoir si j’étais riche (un grand classique). Un autre m’a demandé mon âge. Et quand, après une courte hésitation, je lui ai annoncé, il a cogné du poing sur la table avec un rire triomphant : “J’en étais sûr !!!” (Plaît-il ???)
Et je vous laisse avec cet article d’Actualitté qui m’a bien fait sourire (une idée à creuser quand le dilettantisme pointe le bout de son nez)
On ne va pas se mentir, ça fait rudement plaisir. Mais d’autres fois, le chroniqueur, en plus de parler du roman, se met soudain à parler de lui, de ses doutes, de sa vie, de ses dernières courses au supermarché ou même de sa phobie des vers de terre (prononcez anthelmophobie – je compatis). Et là c’est encore mieux, parce qu’on est sûre et certaine que la rencontre a vraiment eu lieu 🙂
– Après un mois de janvier entièrement consacré à mes ateliers (je vous montrerai bientôt le texte écrit par les collégiens de Cesaria-Evora !), je reviens doucement à mes textes. Je remonte à petits pas dans ma tour d’ivoire et je mets quelques marmites à bouillir pour la suite (eh oui, c’est une tour d’ivoire avec cuisine incorporée, qu’est-ce que vous croyez)
– Une vraie bonne nouvelle, en ce début d’année : notre roman ado à quatre mains a trouvé sa maison d’édition, chaleureuse, et les auteurs sont enthousiastes. Hâte de vous en dire plus.
– Et un très joli coup de coeur en litté jeunesse grâce à la bibliothèque de Montreuil. « Partis sans laisser d’adresse », de Susin Nielsen, traduit chez Hélium. La 4e de couv dit à peu près ceci : Felix Knuttsson, douze ans trois quarts, vit avec sa mère, Astrid, et sa gerbille Horatio, dans un Combi Wolswagen « emprunté ». Astrid assure que la situation va s’arranger dès qu’elle aura trouvé du travail, mais, à mesure que l’hiver approche, les temps se font plus durs. Pour Félix, la meilleure manière de s’en sortir est de participer à l’émission Qui que quoi quand ? et de remporter la mise…
Elle est sacrément gonflée, cette autrice canadienne. Dans son livre, la dureté du monde n’est jamais édulcorée. On ne donne pas de guimauve aux jeunes ados (oui oui, les personnages de mamans SDF ont aussi toute leur place dans la littérature jeunesse) Mais le remède est à la hauteur du mal. Les personnages sont formidablement humains et le ton reste drôle, tendre, fantaisiste. Grosse envie de lire les prochains !
Si vous voulez vous faire dédicacer mes livres, me dire tout le bien que vous en pensez ou m’expliquer pourquoi je dois absolument arrêter de faire ce métier, si les propositions précédentes vous laissent de marbre mais que vous souhaitez partager un brin de conversation ou un café avec l’autrice intimidée,
je serai en dédicace au Salon du Livre et de la Presse Jeunesse de Montreuil
vendredi 3 décembre de 16h à 18h au stand des éditions Glénat pour “le Buzz de l’abeille”
dimanche 5 décembre de 13h30 à 15h au stand des éditions du Rouergue pour “la Sorcière de la bouche d’égout”.
En vrac et pas dans l’ordre, comme l’indique le titre, quelques nouvelles de cet automne.
– Un projet de roman enfin envoyé qui laisse une sensation de vide, jusqu’à ce que je m’aperçoive que ce drôle de manque que je promène en laisse comme un bon chien fidèle, c’est juste l’effet… de mes personnages qui ont pris le train ! Et pourtant ils étaient remuants, notre cohabitation n’a pas toujours été simple. D’autant que, cette fois, ils n’appartenaient pas qu’à moi. Comme le roman s’écrivait à quatre mains avec André, mon désormais mari, ils s’invitaient souvent dans nos conversations dès le café du matin. On parlait d’eux comme de copains bruyants et un peu encombrants qui auraient décidé de squatter le canapé. On avait des égards pour eux, des débats enflammés à leur sujet, des crises de rire aussi quand ils nous surprenaient. Parfois, on priait en secret pour qu’ils fassent leurs bagages (si je vous disais combien de temps ils ont abusé de notre hospitalité). Mais voilà, maintenant qu’ils ne gigotent plus quotidiennement à nos côtés, envahissant la maison de leurs humeurs et de leurs élucubrations, je m’aperçois que je m’étais attachée à ces énergumènes. Je croise les doigts pour qu’ils arrivent à bon port.
– Quatre jours d’escapade à Bordeaux pour profiter des dernières douces journées d’octobre. Parce que quand même, la vie, hein.
– Une très jolie chronique du “Buzz de l’abeille”, qui a pris son envol il y a déjà deux semaines. Merci à l’ado accro aux livres pour ce retour enthousiaste !
– Et dans un tout autre registre, un sympathique podcast qui était passé sous mes radars pour celles et ceux qui auraient envie d’en savoir plus sur “la Grande Boussole”. Bon, d’accord, il dure treize minutes, mais si vous avez des légumes à éplucher ou une citrouille de Halloween à découper, treize minutes, c’est trois fois rien, en vrai. Et puis, de toute façon, il pleut dehors.
Dans la famille Le Guennec, on aime les bonnes notes et l’équitation. Lorsque Achille écope d’un avis de redoublement (avec 3 de moyenne en anglais), c’est un peu l’apocalypse ! Les vacances s’annoncent mal : il va devoir réviser et monter à cheval, lui qui ne rêve que d’air guitar et de festival de metal. Sans compter que toute la famille est en ébullition en prévision de l’arrivée d’Alice, la très distinguée correspondante anglaise de sa frangine…
Fréderic, le super webmaster qui m’a aidée à mettre sur pied ce site, me dit qu’il faut une bio. En fait, ce n’est pas pour lui casser les pieds mais je n’aime pas trop les bios. D’abord je ne connais pas ma date de mort (rien ne presse), donc la bio sera forcément incomplète. Et puis, une bio, ça enferme, ça donne l’impression que tout est déjà vécu/écrit/joué… or tout reste à écrire, non ?... Enfin, si vraiment ça vous intéresse…
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